Pastiche à rebours de l’opéra de Mozart « Cosi fan tutte ».

 

Cette pièce est jouée au théâtre de l’Archipel à Paris les vendredis et samedis du mois de mai à 21 h et les mardis et mercredis du mois de juin (jusqu’au 15 juin) à 20 h

Réservation :  théâtre de l’Archipel.

Cosi au théâtre de l'Archipel

La pièce est en alexandrins.

 

Durée : 60’

 

Personnages : 6

 

La pièce a été jouée environ 50 fois, notamment 
•    en Belgique aux châteaux de Beloeil et de Chimay
•    à Grasse et Paris, notamment au Théâtre du Nord Ouest.

 

Préface de la pièce
« Cosi fan tutti » de Mozart fut, semble-t-il, inspiré d’un fait divers authentique et Joseph II en personne lui aurait demandé de s’en servir pour composer un opéra.
Lorenzo da Ponte se chargea du livret.
Chacun connaît l’intrigue :
 un vieux cynique, Don Alphonso, prétend que toutes les femmes sont infidèles. Deux de ses jeunes amis officiers, Fernando et Guglielmo, lui assurent en tout cas que la fidélité de leurs fiancées Dorabella et Fiordiligi – deux sœurs – est au-dessus de tout soupçon.
 Don Alphonso propose un pari que ses amis acceptent.
 Ils devront donc faire mine de partir à la guerre et revenir déguisés en albanais pour faire la cour à la fiancée de l’autre. L’un réussit sans peine et l’autre arrive à ses fins, non sans difficultés.
 Un double mariage doit être à la fois la preuve de la trahison de leurs fiancées et l’occasion de la démasquer.
 Nos deux officiers reviennent donc plus tôt que prévu (les albanais ayant forcément pris la fuite !) et les deux sœurs seront convaincues d’infidélité et dûment fustigées.
 Don Alphonso, qui a gagné son pari, prêche le pardon, ce que nos deux goujats s’empressent d’accorder.

J’ignore si ce dénouement est «historique» ou s’il est le fruit de l’imagination de da Ponte, mais il me paraît insipide, incohérent et, disons-le, franchement immoral.
Les prémisses, même si elles font appel aux mécanismes basiques du vaudeville, ne manquaient pourtant pas d’intérêt.
 Voir deux hommes s’échiner à conquérir la défaite et souffrir en proportion de leur succès permet, semble-t-il, quelques intéressantes réflexions sur les frontières assez floues qui séparent l’amour, l’amour-propre et l’amour-propriétaire.
 Peu crédible paraissent cependant la rapidité de la capitulation des deux sœurs, si tant est qu’elles étaient profondément éprises de leurs fiancés respectifs.
 Le dénouement que je propose me semble, dès lors, mieux répondre à la vérité psychologique des personnages. J’ai même le sentiment de m’être laissé guider quelque peu par la musique de Mozart qui, à mes oreilles, apportait un démenti permanent aux élucubrations finales de son librettiste préféré.

 

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